Au Canada, comme partout ailleurs dans le monde, les eaux grises issues des résidences et des buanderies constituent une source importante de pollution et de contamination des eaux usées municipales. D’une façon générale, ces eaux grises résiduaires contiennent des concentrations importantes d’huiles et graisses, de détergents, de matières en suspension, de diverses matières organiques, de phosphore et de micro-organismes pathogènes. Dans l’optique d’un développement durable et avec des réglementations environnementales de plus en plus contraignantes, il devient urgent de soumettre ces eaux résiduaires à des traitements plus poussés. Dans cette perspective, les procédés de traitement électrochimique sont particulièrement intéressants. L’intérêt de développer des techniques électrolytiques réside dans leur aspect non polluant, leur facilité d’automatisation ainsi que leur capacité d’action à deux niveaux sur les polluants (action directe et indirecte). En effet, le couplage de l’électrocoagulation avec l’oxydation électrochimique permet de générer in situ et simultanément des agents coagulants (Al(OH)3) et des espèces oxygénées réactives telles que H2O2, O3, OHo sans apport d’électrolyte. L’application d’un tel procédé électrochimique hybride pour le traitement des eaux grises a permis d’obtenir un taux moyen d’enlèvement de la DCOT de 91.3±1.1%, un taux d’abattement moyen de la DBO5 de 92.6±0.2% et une élimination du COT allant jusqu’à 88.6±1.0%. Une déphosphtation (86%) et une élimination des H&G (90.4%) ont été également enregistrées.
La chercheuse Rimeh Daghrir était conférencière invitée au 21st International Conference on Advanced Oxidation Technologies for Treatment of Water, Air and Soil
Nov 1, 2015 | Nouvelles