Biorétention citoyenne

Description du projet

Le réseau pluvial de la ville de Saint-Sauveur-des-Monts s’est développé, dans les années 1960-1970 en canalisant et en détournant dans des fosses de drainage certaines portions de cours d’eau. Durant les années 90, on constatait des problématiques de drainage. Un plan directeur est alors venu apporter des solutions déterminées sur la base d’un débit de pointe calculée avec une récurrence de pluie de 25 ans. (Laurence, 1999). Depuis, l’urbanisation s’est poursuivie et le périmètre urbain compte maintenant 52% de surfaces imperméables et semi-perméables. L’accentuation de l’imperméabilisation des sols combinée avec l’intensification des précipitations entraine de plus en plus fréquemment des situations de surcharge hydraulique des égouts pluviaux, des inondations ainsi que des problèmes d’érosion dans les sections non canalisées (Ville de Saint-Sauveur, 2020). Le réseau actuel contient ainsi des conduites et des ponceaux sous-dimensionnés et peu performants dans une perspective d’adaptation aux changements climatiques. De plus, plusieurs problèmes ont été analysés par l’organisme de bassin versant de la rivière du Nord, quant à la ressource en eau: qualité d’eau pauvre et chargée en contaminants, perte de milieux humides et de biodiversité ainsi qu’une accessibilité et une mise en valeur limitées de la ressource en eau (Abrinord, 2015). La minéralisation des sols et la perte de couvert forestier dans le périmètre urbain a aussi engendré le développement d’îlots de chaleur (www.donneequebec.ca). Le tiers de la population de Saint-Sauveur étant âgée de 65 ans et plus (www.stat.gouv.qc.ca) est particulièrement vulnérable à l’intensification des vagues de chaleurs accablantes. Actuellement, il y a peu d’espace public et peu d’infrastructures, dans le périmètre urbain, où les gens peuvent se rafraichir à l’extérieur. Plus particulièrement, le parc Camille-Michel présente un indice de canopée estimé grossièrement à seulement 35%. Pour résoudre ces problèmes et améliorer l’infiltration et le traitement des eaux de ruissellement potentiellement contaminés, un bassin de biorétention des eaux pluviales sera installé au parc Camille-Michel dans le cadre de ce présent projet. L’objectif principal de ce présent projet est de construire un bassin de biorétention à retenue permanente dans le parc Camille-Michel. Pour réaliser cet objectif, 3 objectifs spécifiques sont fixés: 1) Retenir les volumes lors des fortes précipitations réduisant les débits de pointes dans les égouts pluviaux; 2) Traiter les eaux de ruissellement urbaines des divers polluants qu’elles transportent; 3) Augmenter la biodiversité dans le périmètre urbain.  Pour réaliser ce projet, nous avons fixé deux étapes importantes à réaliser par l’équipe du Cteau durant le projet.

1)  Suivi, échantillonnage et analyses pendant 4 à 5 mois

  • Installation des échantillonneurs sur site
  • Échantillonnages des eaux de ruissellement sur site
  • Caractérisations des eaux
  • Mesure des débits

Ces étapes sont en cours de réalisation et les résultats préliminaires ont montré de faibles quantités de contaminants dans les de ruissèlement.

2) Essais de traitement des eaux au laboratoire et sur site avec différents médias

  • Installation d’un équipement pilote au laboratoire pour les essais d’infiltration des eaux de ruissellement et traitement des contaminants, cette étape est en cours de réalisation, un pilote a été mis en place par l’équipe du Cteau et les tests d’infiltration sont en cours de réalisation
  • Installation des équipements sur site,
  • Évaluation des performances
  • Validation du prototype de traitement et de recyclage des eaux

Détails du projet

Financement:  Programme de soutien aux municipalités dans la mise en place d’infrastructures de gestion durable des eaux de pluie à la source (PGDEP) 

Chargés de projet : Fatma Gassara, Alban Pouzenc

Techniciens : Jean-Marc Bélisle, Samuel Pilon